الجمعة، 15 نوفمبر 2013

la peste

C’est la chronique d’une peste qui frappe la ville d’Oran en Algérie. Le roman s’inspire d’une petite peste qu’a connue la ville pendant les années quarante du 20 ème siècle.
Le roman a été écrit en 1947 et vaut –en partie- à son auteur de rapporter le prix Nobel dix ans plu tard.
Résume :
Au début, le roman raconte l’apparition, au mois d’avril, de rats pestiférés dont la présence et la mort massive n’alarme pas les habitants pour autant, avant que la peste ne fasse sa première victime humaine Mr Michel le concierge .Après, l’état de peste fut déclaré, et la ville fut fermée.
Les chapitres qui suivront décrivent la vie de la ville fermée, isolée, et empestée, la montée de l’épidémie ;les réactions des habitants parmi lesquels les uns s’organisaient pour lutter contre la maladie, tandis que d’autres essaient d’en profiter.
L’effort  des résistants donnera suite après de ci longs mois d’isolement et de lutte acharnée, et la maladie commence à régresser après que l’on commence à remarquer la réapparition de rats vivants.
La maladie emporte cependant deux dernières victimes parmis les personnages du roman, avant que l’on décide en Février d’ouvrir la ville déclarant ainsi la fin de l’état de peste.

La peste : une vue sur l’histoire, une autre sur l’existence :
Bien qu’il soit basé sur une réalité historique (la peste d’Oran des années quarante), le roman se veut bien plus qu’une simple chronique. Camus y dénote une autre réalité historique, celle de l’occupation allemande en France, d’ailleurs on peut remarquer l’analogie entre les deux réalités( la peste, le Nazisme) oû les gens refusent au début d’admettre ce qui les menace, réagissent après de façons contradictoires, ainsi les uns se mobilisent  pour résister, les autres collaborent pour profiter de la situation.
Le roman n’en reste pas là, il s’ouvre sur un autre débat, et se lance dans une plus ample réflexion démontrant la position engagée et critique de l’auteur.
En effet, la population confronté brutalement à la réalité pernicieuse de la peste découvre la fragilité de la condition humaine, l’asservissement de l’homme qui d’ailleurs ne perçoit la peste au début que comme une simple perturbation de l’habituel et du quotidien,refusant ainsi de se délaisser de son attitude à se réfugier dans ses anciennes habitudes quand il se voit confronté à l’abstraction du vécu.
Comme ça les personnages principaux du roman réagissent de façons très différentes les uns des autres face à l’absurdité de la réalité d’une ville empestée :le docteur Rieux faisant son devoir de médecin et essayant de sauver les vies, Grand essayant d’écrire un roman mais ne dépassant jamais la première phrase du livre, Rambert qui essaye sans cesse de fuir la ville à fin  de retrouver sa femme et bien aimée ;Tarrou luttant contre la peste, la mort pour se réconcilier avec la vie, Père Paneloux qui voit la maladie comme châtiment divin à l’insouciance humaine, ou encore Cottard qui se lance dans des activités de contre bande profitant ainsi de l’isolement de tout le monde.
L’athéisme d’Albert Camus est exprimé par quelques uns de ses personnages dans « la peste » ,Rieux, Rambert, et Tarrou.
Sa critique d’une religion fanatique s’exprime surtout par opposition aux propos du père Paneloux qui au début condamne tout le monde dans son prêche estimant que la peste est un châtiment, mais qui se remet en question après avoir été témoin de la mort atroce du petit Phillipe Othon n’osant plus percevoir la peste comme condamnation puisqu’elle emporte les innocents aussi, mais refusant  toutefois de se faire traîter lui-même,il  meurt finalment masacré par l’épidémie.
Ce qui est intéressant pourtant c’est cette vision limitée qu’adopte Paneloux et ses idées bien arrêtées qui révèlent non seulement la position du religieux face à la peste, mais aussi une raison supplimentaire sur laquelle la position de l’athé peut se défendre.
« soit on croit en tout, soit on nie tout, et qui osera tout nier ? » dira le Père Paneloux ,mais s’il est seulement question d’audace, l’athé peut bien oser, et nier tout, ça sera sa révolte contre ce qu’il perçoit comme absurde.
Il faut bien dire que ce sentiment de révolte s’est fait remarqué dans les écrits de plusieurs penseurs et écrivains de l’époque de Camus.
Les intellectuels vivaient une profonde déception après les deux guerres dites mondiales.la société industrielle n’a pas tenu ses promesses de richesse et d’épanouissement pour tous, et s’est livrée à un impérialisme impitoyable, on ne pouvait que tout remettre en question, refuser tous les repères donnés, et chercher à se repositionner dans un monde qui semble jusque là insignifiant, du moins pour un humanisme qui cherche à améliorer la condition humaine, c’est pour cela le roman évoque aussi une position contre la peine de mort, adopté par Tarrou, le retour de Rambert qui abondonne son projet d’évasion pour lutter avec les autres, ainsi pour dire que le bonheur ne peut pas être  égoïste, il ne se réalise qu’avec les semblables.
Ainsi aussi ,le roman se termine sur un tableau du docteur Rieux sur la terrasse d’un immeuble lançant le regard sur une vue panoramique de la ville comme on regarde la vie toute entière, conscient des limites de l’être humain, de ses faiblesses, de la force qu’il acquiert de sa lucidité devant le vécu et l’existant.

N.B :l’article si-dessus ne présente pas une opinion sur les idées de Camus, il s’agit d’une lecture du roman dans son contexte historique et culturel, les positions de l’auteur y restent à débattre.

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